Naturellement, les entreprises ont tendance à mettre en place un style de management plutôt directif. Le manager dit aux salariés ce qu’ils doivent faire et comment. Chacun remplit ses missions en rendant des comptes. Mais il existe d’autres modèles de fonctionnement, plus souples, qui remettent en question ces habitudes. Le management participatif en fait partie.

Quels sont ses principes fondamentaux? Comment le mettre en place efficacement? Quelles sont ses limites? Evolutis formation a fait le point pour vous sur le sujet…

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Quels sont les principes du management participatif?

Définition du management participatif

Le management participatif se différencie du management directif par la participation des équipes aux processus de décision. Il s’exerce dans un cadre qui définit ce qui est négociable et non négociable. Il repose sur 5 principes :

  1. La délégation : une partie du pouvoir de décision des dirigeants ou des managers est déléguée aux équipes. Elles peuvent l’exercer en restant cohérentes avec la stratégie de l’entreprise.
  2. La concertation : qui permet d’établir un dialogue constant et de recueillir les idées des collaborateurs.
  3. Le développement personnel: l’autonomie de chaque salarié et la mise en place de conditions de travail favorables permet de renforcer leur confiance et leur motivation.
  4. La mobilisation : pas de management participatif sans une mobilisation du personnel autour de ce projet de fonctionnement.
  5. La régulation : mise en place de régulation et d’auto-contrôle.

Quels sont les avantages de ce type de management?

  • Basé sur la communication et le respect, le management participatif permet de créer une ambiance de travail beaucoup plus agréable et détendue.
  • Les tensions hiérarchiques sont moins présentes et les salariés, même en bas de l’échelle, se sentent valorisés car ils ont un rôle à jouer dans l’entreprise.
  • Les collaborateurs bénéficient d’une plus grande autonomie.
  • Le taux de turnover est peu élevé et la fidélisation de la génération Z est facilitée.

Fondamentaux du management participatif

Comment mettre en place un management participatif?

Comment le mettre en place de manière simple et efficace dans votre entreprise ? En suivant ces 6 règles…

1. Impliquer les équipes

Pas question que le manager arrive avec des objectifs et des processus déjà fixés. Le principe est d’impliquer au maximum les équipes pour élaborer un projet et sa réalisation de manière collégiale. Dans ce mode de management, l’idéal est de laisser le choix aux équipes de s’organiser comme elles le souhaitent.

2. Développer les moments d’échange

Cette liberté de fonctionnement ne va pas sans une bonne communication. Pour que l’organisation des équipes et des projets soit efficace, il convient d’organiser des temps de rencontre. Ces réunions ne sont pas nécessairement animées par le manager, et peuvent être prises en main par des collaborateurs. Cela permet une plus grande implication et responsabilisation de chacun dans les projets.

3. Favoriser de bonnes conditions de travail

Le management participatif s’intègre dans une vision moderne de l’entreprise et de la gestion du personnel. Toutes les actions visant à améliorer le bien-être et la confiance au travail y ont leur place. C’est ce qui permettra également d’obtenir une bonne cohésion de groupe, plus d’efficacité et d’intelligence collective.

4. Définir les valeurs de l’entreprise

Pour qu’il fonctionne de manière efficace et qu’il dure dans le temps, le management participatif a besoin d’un cadre. Ces valeurs sont indispensables pour entretenir de bonnes relations entre les membres de l’équipe et développer des méthodologies de travail pertinentes.
Vous pouvez brainstormer avec vos équipes sur ce sujet au cours d’une journée dédiée. Les idées peuvent ensuite être réunies et triées afin d’en tirer une synthèse dans laquelle chacun se reconnaîtra.

5. Savoir déléguer

En management participatif, une partie des responsabilités de la hiérarchie doit être déléguée aux collaborateurs. Bien entendu, cela doit se faire dans un cadre précis, afin de maintenir un certain ordre dans l’entreprise.

6. Rendre les équipes autonomes sur la gestion des problèmes

Le management participatif permet aux équipes de solutionner des problèmes par elles-mêmes, à leur niveau. Les collaborateurs se concertent entre eux, sans référer à la direction, pour trouver une solution pertinente.

Quelles qualités doit développer un manager participatif?

Pour réussir cette mise en place, le manager participatif endosse un rôle d’animateur plus que de supérieur hiérarchique et doit développer 4 qualités :

  1. La communication : elle est essentielle entre dirigeants et salariés pour éviter les malentendus et prévenir les conflits qui sont une perte d’énergie et donc d’efficacité. De plus le dialogue crée les conditions d’écoute pour recueillir des avis et suggestions propices à faciliter l’atteinte des objectifs.
  2. Le sens de l’écoute : le chef d’équipe doit être à l’écoute des besoins et des attentes de ses collaborateurs. Cette écoute réelle permet de renforcer les liens dans le personnel et supprimer les tensions.
  3. Le respect de l’autre : plus que la communication, le respect de l’autre est une valeur à mettre en avant. C’est en valorisant le travail de chacun, que l’entreprise peut avancer et apprendre les uns et des autres.
  4. La délégation permet l’appropriation par chacun d’un niveau de responsabilité, dans lequel il est décisionnaire sans l’intervention de sa hiérarchie.

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Quelles sont les limites du management participatif?

Les effets positifs du management participatif sur l’entreprise sont bien réels, mais on ne peut pas ignorer les limites de ce mode de gestion des équipes.

Le temps et le coût

Adopter ce management au quotidien peut présenter certains inconvénients, et notamment un manque de réactivité. En effet, réunir toutes les parties prenantes d’un projet, demander l’avis et tenter de dégager un compromis peut se révéler très chronophage.

La remise en question de la hiérarchie

Accorder plus de responsabilités à ses collaborateurs revient à remettre en cause les relations hiérarchiques classiques. Il est donc nécessaire de recadrer les fonctions et les pouvoirs de chaque membre de l’équipe.
Afin de garder un minimum de contrôle, il est essentiel de mettre en place des solutions de régulation. Elles doivent être développées tant sur le plan individuel que collectif. Bien entendu chacun doit avoir un droit à l’erreur mais il est pertinent de mettre en place des solutions d’auto-contrôle afin de rendre le management participatif vraiment efficace.

Le cas des situations de crise

Principe fondamental de ce type de management, la participation est pourtant exclue en période de crise. En effet, le dirigeant doit alors prendre rapidement des décisions capitales pour l’avenir de l’entreprise.

Conclusion: Osez le management participatif!

Loin d’être une théorie, il constitue le levier permettant la mise en place du changement. Le mode de fonctionnement du management participatif est évolutif et peut s’adapter à n’importe quel type d’entreprise. Beaucoup de petites entreprises l’adoptent et c’est une réussite totale vu l’implication directe de tous les salariés.

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