Il est aujourd’hui acquis que la rentabilité d’une entreprise dépend essentiellement de la qualité de son management et donc de la qualité de la collaboration entre les managers de proximité et les équipes. En effet, un manager de proximité réussitd’autant mieux qu’il parvient à intégrer ses collaborateurs dans les objectifs, les tâches et les projets de l’entreprise. Guide des bonnes attitudes pour manager efficacement uneéquipe tout en augmentant sonleadership.
Il y a une chose qui ne change jamais: l’importance des collaborateurs.
Les outils évoluent et la technologie se renouvelle, mais le besoin de comprendre les collaborateurs reste le même : ce qui les intéresse, ce qui les motive et ce qui les inspire, ce dont ils ont besoin pour exploiter leur plein potentiel.
Après avoir été mis en avant dans les années 70, le management participatif est tombé en désuétude au profit de l’utilisation du stress individuel comme outil de management pour atteindre les objectifs. Les résultats «court-termistes» obtenus par cette méthode ont contribué au regain d’intérêt pour le management participatif observé depuis le courant des années 2000.
1/ Les fondements du management participatif
Le management participatif est un mode de gestion d’équipe qui consiste à susciter l’engagement et la prise d’initiative des équipes de travail, en les responsabilisant et en les intégrant dans la vie quotidienne de l’entreprise, et surtout lors de la prise des décisions.
Ce mode de management est essentiellement fondé sur une culture qui prône la délégation du pouvoir, la communication et le respect mutuel.
Le management participatif requiert cinq qualités:
1. Lesens de l’écoute: le dirigeant ou le chef d’équipe doit être à l’écoute des besoins et des attentes de ses collaborateurs. Cette écoute réelle permet d’améliorer et de renforcer les liens dans l’équipe etdiminuer les tensions.
2. Lacommunication: il est crucial de mettre en place une bonne communication entre dirigeants, collaborateurs et salariés pour éviter les malentendus, les quiproquos, pour réduire au maximum les conflits qui sont une perte d’énergie et donc d’efficacité.
3. Lerespect de l’autre: plus que la communication, le respect de l’autre est une valeur à ne pas oublier. C’est en valorisant le travail de chacun, quelle que soit sa position dans la hiérarchie, que l’entreprise peut avancer et apprendre les uns et des autres.
4. Ledialoguea vocation à créer les conditions d’écoute pour recueillir des avis et suggestions propices à faciliter l’atteinte des objectifs.
5. Ladélégationvise à l’appropriation par chacun d’un niveau de responsabilisation, dans lequel il est décisionnaire sans l’intervention de sa hiérarchie.
2/ La bonne écoute : indispensable pour le manager
Il n’existe pas de bon manager qui ne sache écouter. Souvent sous-estimée, cette qualité permet de mieux comprendre son équipe, donc d’actionner les bons leviers pour améliorer ses performances. Elle exige de la patience, de la tolérance et un excellent sens d’analyse et de synthèse. Comment la développer ? Quelles sont les astuces pour optimiser cette capacité ?
Cinq conseilspour (mieux) écouter son équipe :
1. Réunir les bonnes conditions
Avant de vous concentrer sur le message que votre interlocuteur souhaite vous délivrer, vérifiez que les conditions sont réunies: environnement calme, disponibilité des interlocuteurs…
Assurez-vous également que votre communication non-verbale est en phase avec votre future attitude d’écoute: ouverture des bras et des épaules, regard franc…
Adoptez l’attitude du caméléon. Sans singer son interlocuteur, il s’agit ici de se mettre dans son énergie et de se synchroniser avec lui.
2. Faire preuve d’ouverture d’esprit
Ecouter, ce n’est pas seulement tendre l’oreille. C’est également faire l’effort demettre ses propres opinions de côté pour être en empathie avec son interlocuteur.
Pour y parvenir, vous pouvez par exemple garder le silence. Puisque dans un processus de communication, le seul fait de s’exprimer procure une satisfaction chez celui qui émet le message, il faut tenter de ne pas interrompre son interlocuteur et le laisser aller jusqu’au bout de son raisonnement… même si l’on sait d’avance ce qu’il va dire.
3. Se défendre d’interpréter
Pour éviter les erreurs d’interprétation, ne vous concentrez pas sur la forme du message (le choix de mots de votre interlocuteur), mais plutôt sur le fond. Poser des questions ouvertes peut également vous permettre de rester objectif pendant votre écoute.
4. Reformuler les idées écoutées
Le meilleur moyen pour apprendre à écouter activement est de prendre des notes en inscrivant les mots utilisés par son interlocuteur. Cette étape-clé doit être suivie d’un réflexe tout aussi primordial: la reformulation du message émis.
5. Etudier chaque remarque
Certains managers sont attentifs aux messages que leur équipe formule. Pour autant, ils n’ont pas une attitude d’écoute dans la mesure où ils ne prennent pas en compte ce que leurs collaborateurs leur ont dit. Après avoir reformulé les propos de son interlocuteur, il faut être en mesure de lui expliquer en quoi ceux-ci sont intéressants ou non.
3/ Soyez un manager « Baladeur »!
Vous ne pouvez pas gérer vos collaborateursdepuis une tour d’ivoire, vous devez interagir avec votre équipe, parler avec eux tous les jours et faire tomber une barrière qui peut être un élément important de démotivation dans beaucoup d’organisations.
Alors déplacez-vous au sein de l’entreprise, allez à la rencontre de vos équipes!
L’objectif est d’êtreà l’écoute par l’intérieur de ce qui se passe sur le terrain, de ce que pensent les salariés, de leurs besoins, de leurs suggestions, de leurs plaintes, etc. Bref des informations qualitatives qui généralement ne remontent pas à travers la voie hiérarchique classique.
Voici un rappel intéressant d’une méthode qui n’a rien de nouveau et n’a pourtant pas perdu en efficacité dans le monde du web 2.0 où règnent les relations virtuelles.
- Prenez vos collaborateurs sur le vif
Si vous passez devant un membre de l’équipe qui fait quelque chose de bien, remerciez-le et exprimez votre satisfaction de le voir faire les bonnes choses, cela stimulera tous les membres de l’équipe à bien travailler et donc, ceci améliorera l’organisation toute entière. - Présentez les membres de l’équipe aux clients
Il arrive souvent que vos clients ne soient pas conscients de toute l’équipe projet. Ils peuvent interagir avec le leader d’équipe, et à peine connaître les collaborateurs. Vous pouvez utiliser une première réunion pour une visite des clients sur le lieu de travail et leur présenter les membres de l’équipe en expliquant leurs rôles et responsabilités. Ceci est un réel motivateur. - Posez des questions rafraîchissantes
Vos questions ne doivent pas systématiquement être liées au projet. Vous devrez socialiser avec l’équipe et mieux connaître leurs centres d’intérêt, passe-temps, familles, soucis. - Claironnez les bonnes nouvelles
Rien ne motive l’équipe mieux que les bonnes nouvelles, même petites. Allez dans leurs bureaux et dites haut et fort “Mesdames, Messieurs, j’ai quelques bonnes nouvelles, NOUS …”. N’oubliez pas d’utiliser «NOUS» et abstenez-vous d’utiliser «JE».
Conclusion : valorisez vos équipes intelligemment!
Il ne s’agit pas de distribuer des bons points mais d’apprécier le travail fourni, soit parce qu’il est de grande qualité ou qu’il est en quantité supérieure à la normale.
Evitez de valoriser pour valoriser, cela aura l’effet inverse de celui escompté : on vous soupçonnerait de manipulation. En revanche, sachez repérer les vrais efforts et faites des points réguliers pour mesurer les avancées d’un projet par exemple.
Montrez votre satisfaction lorsque le travail est bien fait. Soyez sincère dans vos propos, mieux vaut en dire moins et se contenter de quelques mots bien sentis que votre interlocuteur saura apprécier.
Et gardez en tête cet adage de management :
« On critique en tête à tête mais on félicite en public».